Ghjuventù : l’intelligence artificielle au service de la jeunesse corse

Ghjuventù : l’intelligence artificielle au service de la jeunesse corse

La campagne de promotion de l’application Ghjuventù porte en elle la volonté audacieuse de la Collectivité de Corse de faciliter l’accès des jeunes de 11 à 30 ans à leurs droits. Ghjuventù est bien plus qu’une simple application ; elle représente un « hub » dédié aux jeunes, offrant une multitude de fonctionnalités pour mieux comprendre les aides disponibles, simplifier les demandes d’aide, dématérialiser les processus et offrir un accès facilité aux informations et aux acteurs de terrain utiles. L’objectif principal de cette campagne ? Sensibiliser les jeunes en Corse à cette ressource innovante, la rendre accessible et l’incorporer naturellement dans leur quotidien.

À la recherche de la mascotte parfaite

À la recherche de la mascotte parfaite

Dans le processus créatif, le choix d’une mascotte était crucial. Je voulais trouver un personnage emblématique capable de parler au cœur des jeunes Corses. J’ai pensé à ces trois animaux locaux : la chouette, le renard et le hérisson.

La chouette et son image d’animal sage et intelligent était intéressante, mais son aspect d’animal nocturne et mystérieux peut évoquer la peur.

chouette

Le renard ? c’est mignon, et c’est malin. Mais peut-être un peu trop : l’animal est perçu comme fourbe (sottises…).

volpe

C’est donc le ricciu qui l’emporte !

Pourquoi le hérisson ?

Familiarité Culturelle : Le hérisson, animal commun en Corse, établit un lien immédiat avec le public.

Traits de Caractère : Prudent et déterminé, le hérisson symbolise les qualités importantes pour les jeunes dans leur quête d’aide et d’information.

Attrait Visuel : Sa nature mignonne et sympathique en fait une mascotte attachante pour les jeunes, suscitant l’engagement.

Le processus créatif : de l’idée à la réalité

Le processus créatif : de l’idée à la réalité

Pour créer cette mascotte distinctive, j’ai utilisé plusieurs technologies innovantes. Mes recherches ont été guidées par l’intelligence artificielle, avec ChatGPT et Bing comme conseillers virtuels. Cependant, le joyau de ma quête créative a été Midjourney. Cet outil m’a permis d’explorer des centaines d’options de mascottes, et j’ai finalement réussi à créer les hérissons parfaits après 320 (!) commandes.

Évolution du processus

Le hérisson décliné : une mascotte polyvalente

Le hérisson décliné : une mascotte polyvalente

Avec le hérisson comme mascotte, l’étape suivante était de l’intégrer harmonieusement dans divers contextes. Les déclinaisons thématiques ont été cruciales pour assurer la cohérence et la pertinence de la campagne. En concertation avec le service communication de la Collectivité de Corse, le hérisson a été adapté sur différentes thématiques, allant de la culture et du sport à l’éducation et à la mobilité.

Déclinaisons thématiques

La conception visuelle : fusion de créativité et de collaboration

La conception visuelle : fusion de créativité et de collaboration

Les visuels créés ont été le fruit d’une collaboration étroite entre moi-même et le service communication de la Collectivité de Corse. Ensemble, nous avons mis au point l’affiche générique, les visuels web (sliders, bandeaux thématiques), les insertions presse et les bandeaux web. Et notre ricciu a été baptisé Mandulinu !

Conclusion : Mandulì, le hérisson symbole d’innovation et de proximité

Conclusion : Mandulì, le hérisson symbole d’innovation et de proximité

En conclusion, la campagne de promotion de l’application Ghjuventù est un exemple puissant de créativité, d’innovation technologique et de collaboration fructueuse. Le hérisson, en tant que mascotte, incarne la proximité, la détermination et l’accessibilité – des valeurs essentielles dans le contexte de l’application Ghjuventù. C’est une invitation ouverte à tous les jeunes de Corse, les guidant vers un monde de possibilités et d’aides, simplement à portée de main.

Pour plus d’informations rendez-vous sur www.ghjuventu.corsica

Bonus : Midjourney fails

Bonus : Midjourney fails

Parmi mes 320 essais, quelques-uns se sont révélés… surprenants 😂

Fattu in Museu

Fattu in Museu

La Direction du Patrimoine de la Collectivité de Corse et le Fab Lab de Corti se sont associés par le biais du dispositif « Fattu in Museu » pour créer des objets inspirés des collections des Musées de Corse, et destinés à être vendus dans leurs boutiques.

Pour la 3e édition de cette résidence de création, j’ai eu le grand plaisir d’être sélectionnée pour travailler autour du Musée d’Aleria. Premier musée que j’ai visité quand j’étais enfant, avec mes sœurs, ma mère et mon arrière-grand-mère, il m’a profondément marquée (je me souviens notamment avoir ramené un carte postale du Rhyton « chien », j’étais fan 😊 ).

Pour ma candidature, j’avais commencé l’ébauche de quelques idées, notamment un verre à vin et des pochettes :

Même si j’ai la chance de travailler depuis presque 15 ans dans le monde graphique et artistique, la 3e dimension me manquait beaucoup depuis la fin de mes études en Arts Appliqués. Cette résidence de création est pour moi l’opportunité de renouer avec l’esprit manuel qui m’a toujours attirée. Pour en savoir plus sur ce projet, cliquez ici.

À l’issue de ces 4 semaines devront être choisis 2 produits : un pour enfants et l’autre grand public.

Dans cet article, je vais essayer de vous raconter le processus jour après jour !

Jour 1 – En immersion à Aleria

J’ai retrouvé Vannina Bernard-Leoni et Mathilde Menager du Fab Lab au Fort de Matra où nous avons rencontré Julia Tristani, Directrice du Musée d’Aleria, ainsi que Vénétia Ferracci, Directrice de l’Office de Tourisme de l’Oriente.

L’exposition en cours, « Aldila », nous fait découvrir les nécropoles découvertes près d’Aleria. Des bijoux, des armes et protections de guerriers, des amphores et des vases… À l’étage, la collection permanente du musée met en lumière des vestiges romains.

A la suite de cette visite, je me suis rendue sur le site antique, situé à quelques mètres du Fort. Le lieu, paisible et bercé par la brise, permet d’imaginer ce que pouvait être la vie ici il y a plus de 2000 ans.

Je laisse décanter cette première approche, avant d’attaquer la phase pratique au Fab Lab dès le lendemain…

Jour 2 – Le Fab Lab

Les impératifs et contraintes techniques s’appréhendent dans le parc machines du Fab Lab de Corti. Guidée par Mathilde, Fab manager, je découvre l’étendue de mes possibilités pour les semaines à venir : découpe laser de bois, de plexi, gravure, découpe de pierre, impression 3D, couture…

Un peu de lecture pour me mettre dans le bain de la matière et du prototypage :

Et en fin de journée, de premières ébauches d’objets sont apparues :

fattu-in-museu-Aleria-Ambrosini

Recherches autour des matériaux

Jour 3 – Iconographie

Je continue les recherches, notamment autour de l’iconographie très riche que nous ont laissée Étrusques et Romains, en gardant en tête la nécessité de travailler sur des objets pour enfants et des objets grand public. Aujourd’hui je me focalise sur l’idée de bijou pour enfants. Un élément de l’exposition du musée qui est assez marquant et émouvant, c’est l’empreinte de pattes d’animaux dans des tuiles (voir photo plus haut). Ce petit détail apporte soudain de la vie, du mouvement, et l’on imagine les personnes qui vivaient là il y a plusieurs millénaires en train de chasser ces petits intrus venus abîmer leur travail 😄. Les animaux étant souvent représentés, de nos jours encore, dans le monde des enfants (que ce soit en jouets, peluches, déco, bijoux…) j’ai donc eu envie de reproduire ces empreintes sur des boucles d’oreilles ou sur un bracelet.

Pour ce qui est des adultes, j’étudie plusieurs pistes autour du thème du vin. Outre le verre, qui fut ma toute première idée avant même de commencer la résidence, nombre d’accessoires utiles à la consommation du nectar des dieux sont envisageables : bouchon, dessous de verre ou encore marqueurs de verre. Les nombreuses frises décoratives retrouvées sur les objets antiques viendraient décorer tous ces objets, permettant une identification du verre de chaque convive lors des « banquets » organisés dans nos foyers…

fattu-in-museu-Aleria-Ambrosini

Recherches autour des bijoux pour enfants et d’objets autour du vin

Jour 4 – Vectorisation + essais machine

Les premières pièces d’essai sont produites ! Pour commencer cette phase de prototypage j’ai choisi de faire des sous-verres en liège avec un décor inspiré des frises et autres ornementations des céramiques antiques.

Pour cela, j’ai créé avec Illustrator les éléments graphiques vectoriels qui seront ensuite utilisés pour graver et découper le liège au laser :

Vectorisation et production

Vectorisation et production

Pour continuer dans le thème du vin, je vais reprendre des visuels de vases et d’amphore pour les graver sur des verres à pied. Pour cela, je serai formée dès demain à la machine laser et au tourne cylindre !

Jour 5 – Laser + Tourne cylindre

La dernière journée de cette première semaine de travail se fait au pas de course : formation à la machine laser le matin, présentation des premiers prototypes à Julia Tristani, directrice du musée d’Aleria, l’après-midi.

Jean-François Andreani, Fab Tech du Fab lab, m’initie donc à l’imposante et intimidante machine laser qui me servira ce matin à graver des verres à vin. Les motifs de frises géométriques relevés précédemment et utilisés sur les dessous de verre sont mis à profit pour effectuer les premiers tests. Hormis un petit « vide » laissé par la machine, le résultat est satisfaisant !

Nous retrouvons Julia Tristani, directrice du musée d’Aleria à 14h pour faire un premier point. L’occasion pour moi de présenter ma démarche et les premiers objets produits :

Des échanges très productifs lors de cette réunion, suivie d’une nouvelle visite des collections, me permettent de repartir avec de nouvelles idées pour attaquer la deuxième semaine 😊

Jours 6 & 7 – Week-end studieux

Légèrement impatiente, j’ai commencé ce samedi à chercher des matériaux textiles à travailler, qui aient évidemment un rapport avec Aleria. J’ai pensé au blé, mais en dehors de la paille je n’ai rien trouvé d’intéressant.

Vannina avait évoqué l’utilisation de cuir, notamment pour la création de bijoux, mais comme je veux éviter d’utiliser des produits d’origine animale, j’ai orienté mes recherches sur le cuir végétal, et là, j’ai trouvé LE matériau qu’il me fallait : le « wine leather » !

Vegea est une entreprise italienne qui a conçu un matériau incroyable à base de raisin ! Les déchets de l’industrie du vin deviennent un simili cuir magnifique qui ne nécessite aucun produit toxique et seulement très peu d’eau pour sa fabrication. Vegan, écologique, recyclable, et on reste dans le thème du vin : je suis ravie !

Une production de 10 litres de vin permet la fabrication d’1m² de « wine leather »… En Corse, on produit plus de 30 millions de litres de vin par an, soit l’équivalent de 3 millions de mètres carrés de cuir végétal. Ça en fait, des boucles d’oreilles 😄

J’ai contacté Vegea samedi matin, ils m’ont répondu dimanche après-midi. Des pros. Ils proposent des échantillons à la vente, en espérant qu’ils soient aussi efficaces dans la livraison car le temps presse !

Jour 8

Retour à Aleria, où Julia Tristani a eu la gentillesse de sortir des réserves quelques objets pour approfondir ma découverte et mon travail sur certains motifs, notamment les chouettes et les frises géométriques :

La chouette d’Athena, encadrée de rameaux d’olivier, est un motif retrouvé fréquemment sur les céramiques grecques antiques. L’animal nocturne est symbole de sagesse, de philosophie et de connaissance intuitive. Par ailleurs, l’olivier rappelle le don qu’elle fit à la cité d’Athènes, au moment de sa dispute avec Poséidon (source polyxenia.net).

Les motifs de visages de femmes très épurés retiennent mon attention. J’en avais remarqué d’autres lors de ma 2e visite de l’exposition Aldila :

Possiblement des ébauches, ces motifs minimalistes sont très actuels. À voir comment les intégrer dans mes créations !

Jour 9

Le travail vectoriel sur Illustrator se poursuit, notamment sur les boucles d’oreilles et un projet plus ambitieux : une mosaïque représentant le rhyton « chien », celui de la carte postale de mon enfance 😊

Jour 10

Journée productive avec la production des premiers prototypes de boucles d’oreilles en bois avec décor à la feuille d’or et de cuivre :

L’après-midi je me suis rendue à l’atelier de poterie de Marie Leonelli, à Corte, pour lui parler de mon projet revisité de verre à vin. Comme il est difficile de faire un verre en céramique d’un seul morceau à cause du pied, j’ai eu l’idée de faire un pied en bois sur lequel viendrait s’encastrer un « gobelet » en céramique. Marie a eu la gentillesse de faire le premier prototype immédiatement, devant la caméra de Pierre Ridolfi :

J’attends maintenant de rencontrer l’ébéniste pour voir ce qu’il est possible de faire pour le pied en bois. En tout cas j’ai été plus que ravie de cet échange avec Marie et de voir mon projet prendre forme directement sous mes yeux 😀

Jour 11

Aujourd’hui je travaille de nouveau sur le projet destiné aux enfants et reprenant l’iconique Rhyton chien de mon enfance 😀

L’idée ici est de faire un kit mosaïque pour reproduire cette image du chien d’Aleria. J’ai donc vectorisé une photo du Rhyton, puis en quadrillant le tout avec des carreaux d’1cm de côté, j’ai créé les formes qui seraient ensuite découpées dans du bois préalablement peint.

Jour 12

C’est jour de bijoux !

Pour les enfants, j’ai imaginé un petit médaillon sur un cordon en coton pour devenir un bracelet. J’ai repris plusieurs motifs déjà utilisés auparavant, ainsi que les chouette d’Athena et l’empreinte de patte trouvée sur un morceau de tuile (cf. jour 1) :

Un premier essai de découpe laser sur du cuir, avant de recevoir mes échantillons de cuir de raisin, et une version « simplifiée » des volutes créées précédemment :

Et comme c’est vendredi, on a fait le point à l’occasion de notre réunion hebdomadaire. Il faut, à ce stade, choisir les 2 objets « finalistes » à développer : un pour enfants et un grand public.

Le résultat…

  • Bracelet avec médaillon gravé pour les enfants,
  • Un bijou en cuir de raisin pour femmes.

Et un bonus ! Exceptionnellement, un 3e objet a été demandé. Mon idée initiale de verre à vin en céramique n’étant pas techniquement réalisable à cause du pied, j’avais proposé de faire celui-ci en bois. Après discussion, nous avons décidé de nous passer du pied et de créer un plus simple et plus sobre « gobelet » en céramique, qui sera décoré avec un motif que la céramiste imprimera à l’aide d’une roulette (et c’est là que j’interviens).

Nous disons donc adieu à la mosaïque du Rhyton, aux verres gravés et aux sous-verres …

Une (grosse) commande de divers accessoires pour créer des bijoux plus tard, et c’est déjà le week-end !

Jour 15

Matinée passée à écumer les vendeurs de bois de Bastia à la recherche de planches ou même de chutes de bois massif d’1 ou 2mm d’épaisseur… il va falloir trouver autre chose ! Mais la bonne nouvelle du jour…

Le cuir de vin est làààààà !

7 textures différentes, totalement bluffantes. Le tissu d’1,1mm d’épaisseur est composé d’une couche de polyester 100% recyclé, et d’un revêtement créant cet aspect cuir, qui est fait à 55% d’un composé biologique (issu du raisin) et à 45% d’eau.

Il n’y a plus maintenant qu’à réaliser des tests au laser pour voir comment il réagit et quels réglages sont nécessaires pour graver et découper #hâte

Comme il est évidemment hors de question de laisser de côté les rhytons, je les ai redessinés avec Illustrator afin de les proposer en médaillon gravé pour les bracelets enfants :

Jour 16

Le cuir de vin passe le test de la machine laser aujourd’hui ! Grâce à l’expertise de Mathilde, les premiers réglages étaient les bons, et nous avons pu ainsi graver et découper sans trop de problèmes :

Résultat, des bracelets et des éléments de boucles d’oreilles, que j’aimerais combiner à du bois, sur une monture dorée à l’or fin :

Jours 17 & 18

Ces deux journées ont été consacrées à l’amélioration des projets après la réalisation des premiers prototypes : des élargissements, des agrandissements…

J’ai également fait un saut chez la potière toute proche du Fab Lab, Marie Leonelli, pour voir ce qu’était devenu le gobelet qu’elle avait fait pour moi la semaine dernière. Elle a eu la gentillesse d’en produire 2 autres de dimensions légèrement différentes.

Tout est prêt pour la réunion de demain à Aleria !

Jour 19

Derniers préparatifs avant la réunion de présentation des nouveaux prototypes au musée d’Aleria : bracelets, boucles d’oreilles et mug revisité font le voyage jusqu’à la cité antique.

Le but de la réunion était de décider d’un format de mug, des finitions du bracelet enfant et de choisir un bijou femme. C’est dans ce dernier domaine que j’ai compliqué la tâche des décideurs en en proposant pleiiiiiin parce que je me suis régalée avec les différents apprêts disponibles et l’infinité de motifs que les Étrusques et les Romains nous ont laissés, le tout à travailler dans cette matière révolutionnaire qu’est le cuir de raisin.

Il a donc été décidé de produire 2 bijoux au lieu d’un seul ! Et les grands gagnants sont…

Pour le mug il reste encore à produire l’outil qui servira à imprimer une frise géométrique sur son pourtour. L’imprimante 3D devrait donc intervenir pour m’aider à créer cette roulette.

Maintenant que les projets sont arrêtés, il est temps de penser à leur packaging ! C’est en partie ce à quoi sera dédiée la prochaine et dernière semaine, durant laquelle je serai assistée d’un jeune étudiant-entrepreneur graphiste, Mataé Martin-Rossi.

Jours 20 & 21

Week-end arts & craft, je n’ai pas pu m’empêcher de commencer à réfléchir aux boîtes qui accueilleront mes bijoux. Et pour rester dans ma démarche écologique, je me suis orientée vers l’origami, qui permet de confectionner des boîtes en papier et sans colle ! Merci internet et YouTube pour les tutos, je ne sais plus comment on faisait avant.

Jour 22

Je rends visite à l’une de mes boutiques préférées à Biguglia, « Made in fait main« , pour chiner de jolis papiers pour mes origamis. Et je ne suis pas déçue !

Mataé est prêt et plein d’idées pour emballer tous ces objets de la façon la plus écologique qui soit. On ne veut ni plastique, ni déchet. Même si le « réutilisable » est envisagé, il faut être réaliste, dans la majorité des cas les emballages finissent à la poubelle.

Pour les boucles d’oreilles et les bracelets, l’idéal serait d’avoir un packaging versatile qui permette de faire à la fois présentoir pour vitrine et (jolie) boîte.

La fragilité relative du mug en céramique appelle quelque chose d’un peu plus réfléchi pour le maintenir à l’abri. Mais avant de penser à l’emballer il va falloir finir de le créer ! Pour réaliser une frise décorative j’ai besoin de fabriquer une roulette telle que me l’a montrée Marie Leonelli, la céramiste cortenaise. Je vais donc utiliser la 3D, et notamment SketchUp, pour créer cet objet personnalisé.

Le temps d’impression annoncé étant très long, je propose de « vider » cette roue pour en faire un anneau, qui sera ensuite placé autour d’une pièce de bois. Rendez-vous en fin d’après-midi ! (si l’orage ne nous coupe pas dans notre élan…).

Jour 23

Ma roulette est prête ! Il ne reste plus qu’à voir avec Marie si elle est utilisable et/ou bien adaptée.

Le packaging des boucles d’oreilles avance également, on tâtonne, on teste, on ajuste…

Jour 24

3e et dernier jour de conception des packagings avec Mataé. Encore quelques ajustements sont nécessaires mais à ce stade on chipote 😉

Ma roulette à céramique avance également mais faute de temps elle ne sera pas prête aujourd’hui.

Jour 25

Je m’attèle enfin à l’élaboration de cette roulette afin de la confier à Marie Leonelli qui pourra ainsi la tester sur notre futur mug revisité. Jean-François Andreani m’aide à finir de la fabriquer.

Et c’est un échec total.

La roulette marche bien à plat mais pas en rond. Je discute alors avec Marie de la possibilité de marquer la terre avec un tampon, comme elle l’utilise pour signer ses œuvres. De retour au Fab Lab, je commence les recherches sur le thème du tampon pour poterie et je trouve rapidement la solution : de la gravure sur plexi. En quelques minutes je tente la création d’un tampon « chouette », qui rappellera le skyphos ayant inspiré le médaillon enfant :

Je retournerai à l’atelier de Marie dès demain matin pour de nouveaux essais !

Jour 26

Le tampon fonctionne ! J’en avais prévu plusieurs avec des petites variantes, notamment la branche d’olivier pleine ou seulement son contour, un contour global au motif, le tout plus ou moins grand…

J’ai passé plusieurs jours à créer une roulette qui n’a pas fonctionné sur la poterie, et un petit tampon en plexi gravé et découpé au laser en quelques minutes est finalement plus efficace… les aléas de la création ! Son packaging ressemblera à quelque chose comme ça :

Cet après-midi aura lieu au Palazzu naziunale la dernière réunion avec les responsables du musée d’Aleria et de la Direction du Patrimoine de la Collectivité de Corse. L’occasion de présenter les packagings et de décider des prix de vente de ces objets selon les coûts que j’ai répertoriés.

Épilogue

La résidence de création Fattu in Museu est terminée, la phase de production va pouvoir prendre le relai.

Mon besoin de créer, fabriquer, inventer, a été pleinement satisfait par ces quatre semaines denses et très enrichissantes. Plein de belles rencontres, des idées qui en font naître toujours davantage… Une fin qui est peut-être le début d’une nouvelle aventure ?

Rendez-vous le 4 novembre au Musée d’Aleria pour la restitution officielle 😊

Julia Tristani, directrice du Musée d’Aleria, explique le projet sur les ondes de RCFM (à partir de 13:50mn)

Corse-Matin en parle dans son édition du 11 novembre 2021 : https://www.corsematin.com/articles/reinterpreter-les-collections-du-musee-daleria-avec-fattu-in-museu-121547

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